Les commerçants entre 1841 et 1936

Préambule :

Les données qui servent à la rédaction de cet article sont tirées des recensements de la population entre 1841 et 1936 disponibles sur le site des archives départementales. Ces dénombrements de la population, comme ils étaient nommés avaient lieu tous les cinq ans, ce qui fait pour la période considéré treize documents analysés (il n’y a pas de recensement pour les années 1871, 1886, 1891, 1896, 1911, 1931).

Si l’ensemble des dénombrements découpent bien la commune en 4 secteurs : le Thil, Les Lesques, la Grange du Chemin et le Centre. Pour ce dernier il est, au gré des recenseurs, découpé en plusieurs parties : cour de l’école, place de l’église, carrefour de la mairie, grande rue (rue de l’ancien Manoir), rue Vaussier, rue Morel(actuelle rue des Chantepleuriers), sente des Passeux, qui seront dans la suite de cet article regroupé sous le vocable Centre.

Les dates mentionnées ci-après mentionnent l’existence de ces commerces au moment des recensements et ne préfigurent ni du début ni de la fin de l’activité.

Une boucherie au centre du village fut exploitée successivement par la famille Placet de 1841 à 1866, Honoré Blantron de 1876 à 1881, Jules Blondel de 1901 à 1906 et Joseph Normand de 1921 à 1936.

Une boulangerie également au centre tenue par la famille Lefebvre de 1841 à 1846, Jean-Baptiste Leroy 1851, Jacques Gest en 1856 puis sa veuve de 1861 à 1866. A priori une deuxième boulangerie apparaît en 1866 gérée par Élise Lefebvre veuve Leroy reprise par le fils Alfred Lefebvre de 1876 à 1881, puis Noël Leroy de 1901 à 1921, Maurice Viel en 1926 et Georges Delaunay en 1936.

Les épiceries sont souvent associées aux marchands cafés, cabarets ou débitants.

Aux Lesques on trouve Joseph Prairial Boulenger comme cabaretier de 1841 à 1856 et de 1861 à 1881 un tailleur cafetier Eugène Lecuyer.

Au Thil de 1841 à 1856 on note Moise Durand soit comme marchand, cabaretier ou débitant, sa femme Marie Lefebvre ayant pris sa suite après sa mort. En 1856 Antoine Edeline dit Lecoq est recensé comme débitant. Eusèbe Caron puis sa femme Jéromine Bouvet ont tenu une épicerie de 1866 à 1901. Anthime Saint Pierre était quant à lui chantepleurier cafetier et marchand dès 1861 jusqu’en 1881. De 1906 à 1926 Marie Carbonnier figure comme épicière débitante.

Au centre en 1851 Marie-Héloise Leroy était épicière et débitante. Une épicerie était tenue rue Morel par Honoré Caron en 1861 et 1866. Justine Leroy était épicière sente des Passeux en 1866. En 1876 on signale deux épicières marchandes une près de la mairie Élise Lefebvre, également boulangère et une rue Morel Stéphanie Lefebvre qui en 1881 exerce avec son mari Arthémise Leroy et en tant que veuve en 1901. En 1901 Frédéric Mabire tenait une épicerie. En 1906 Albertine Havé était débitante rue Morel. Les derniers épiciers recensés au centre sont Paul Hallé en 1921 et Raymond Houssaye en 1926 et en 1936 Gustave Coquet rue Morel.

Des marchands sont mentionnés en divers points du village, sans que soit précisé la nature de leur commerce : Fortunée Lefebvre veuve Alexandre en 1841 et Marie Plet en 1851 aux Lesques, Aimée Leroy veuve Edeline marchande et lingère au centre en 1861 et 1866, Ludivine Peltier en 1876 rue Morel, Élise Leroy au centre en 1881, Euphrasie Groult veuve Lapôtre au Thil en 1881. François Béton figure comme marchand au centre de 1841 à 1851 tout comme Mathurine Planche rue Morel.

Durant cette période Georges Lainé de 1841 à 1866, Théodule Rouselle en 1876, Jean-Baptiste Acalbled en 1881, Alexandre Candellier en 1906 Edmond Dudoult en 1906, Amélie Denoilles en 1926 et Jean Le Monnier assuraient l’éducation des garçons.

Des enseignants privés enseignaient aux filles : Victoire Avenel en 1841, Maire-Lucille Tessier en religion sœur Marie du Rosaire en 1846 et 1851 ou soeur du Sacré Coeur de Jésus en 1856, Virginie Gras en 1861 en religion sœur Marie Cécile de Jésus, Lucie Truffaud et Victoire Quatremare en religion sœur Marie-Mélanie en 1866, Héloïse Tulle en 1876, Flore Campion en 1881, Valérie Carle en 1901.

En 1906 Joseph Anfrait était professeur particulier dans la famille Cavelier d’Esclavelle rue du Vaussier.

Coté religion la paroisse était sous la responsabilité d’un desservant, Placide Leroy recensé comme occupant ce poste en 1841 et 1866, remplacé en 1876 et 1881 par Alphonse Dubois, Constant Brégeault en 1901, Auguste Beaudron en 1906 et Philibert Guilloux en 1921 et 1926.

La commune était administrée par Jean-Baptiste Edeline jusqu’en 1848 (fondeur au Thil), Georges Duval 1849 à 1852 (rentier grande rue), Alphonse Le bœuf Vicomte d’Osmoy de 1852 à 1868 (propriétaire aux Lesques), Georges Duval de 1869 à 1871 (rentier grande rue), Auguste Guerard de 1871 à 1881 (cultivateur aux Lesques), Onésime Boucher de 1881 à 1891(cultivateur grande rue), Dominique Sansaas de 1891 à 1897 (cultivateur grande rue), Alexandre Gaillard 1901 à 1902 (propriétaire le centre), Raphaël Marc en 1903 (cultivateur les Lesques), Pascal Caron 1904 1907 (sans profession le Thil), Eugène Marc de 1908 à 1919 (cultivateur les Lesques, mobilisé pendant la guerre), Joseph Laroche 1921 à 1955 (agriculteur aux Lesques)